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Retour de pratiques – Serious game en droit international public

Dans ce cinquième témoignage vidéo, retour sur le TD en droit international public et son cas pratique grandeur nature.

Origine

Tout a commencé il y a 3 ans, quand Maxime Lei, Enseignant-chercheur contractuel au département Droit, a demandé à ses étudiants d’analyser juridiquement l’actualité internationale. Partir de l’actualité, pour comprendre l’intérêt d’étudier les règles du droit international public c’est pour Maxime un impératif, si l’on souhaite lui donner du sens. L’objectif, montrer pourquoi l’étude de ses règles est importante en partant de situations réelles et actuelles.

Ce besoin, selon lui, résulte d’une nécessité de sortir les étudiants de leur position de spectateur du droit international et de les placer en tant qu’acteur. Le but est de comprendre que la règle peut être un outil de régulation des rapports entre les États et non pas un concept abstrait.

Ce dispositif a depuis été intégré dans le cadre d’une séance de travaux dirigés en lien avec le cours magistral.

Caractère innovant

Si le cas pratique n’est pas en soi une innovation, il l’est bien dans cette matière qui habituellement repose uniquement sur un enseignement théorique. Les étudiants doivent mobiliser les connaissances et ainsi mieux comprendre leurs enjeux, sans pour autant suivre un scénario tout tracé. Ici les étudiants jouent le cas pratique, interagissent et collaborent, pour co-construire la résolution de l’exercice. 

Aux travers les différentes interactions de l’activité, les étudiants apprennent à percevoir les implications concrètes du droit international public, pour en faire plus qu’un agrégat de concepts pouvant sembler au premier abord hors sol.

Description

L’exercice intégré à une séance de TD dure entre 30 et 45 minutes, au cours desquelles les étudiants se livrent en groupe à une mise en situation concrète d’un outil juridique, au cours de la négociation et conclusion d’un traité international.

Chaque groupe représente un pays qui participe à une conférence internationale visant à établir les règles internationales de restitutions d’œuvres d’arts volées. Les étudiants doivent en amont de la séance analyser la situation et la transcrire juridiquement afin de répondre à ces deux questions : quels outils utiliser, notamment l’expression d’une réserve à l’endroit de certaines règles, afin de garder les œuvres présentes sur leur territoire et espérer pouvoir réclamer celles possiblement récupérables ?

Une fois l’activité introduite par l’enseignant qui présente le cadre de la discussion internationale, chaque groupe doit définir et faire accepter leur stratégie par les autres groupes. Toutes les décisions sont reportées sur un tableau au fur et à mesure de l’activité, qui se termine par une mise en application des mesures prises et une évaluation des étudiants sur les décisions, ainsi que les comportements des uns et des autres.

Les réussites

  • Compréhension des enjeux de l’outil juridique de la réserve : à la fin de l’exercice, les étudiants ont compris certaines caractéristiques qu’ils n’arrivaient pas à appréhender au préalable. Le droit international est assez éloigné de la réalité des étudiants, il est donc plus complexe d’en comprendre les tenants et aboutissants, d’où l’important de les mettre aux manettes, pour qu’ils puissent s’en saisir.
  • L’investissement et l’implication des étudiants : ces derniers ont vraiment joué le rôle de l’État qu’ils incarnaient au cours de l’activité, via les relations géopolitiques actuelles, l’histoire de chaque pays et ont effectué un travail de recherche en amont plus poussé que celui attendu.

Les échecs

  • Durée à revoir : besoin d’une heure et demie dédiée entièrement à l’exercice.
  • Fin de l’exercice : il manque un dénouement, une conclusion qui viendrait acter les décisions prises (restitution de œuvres).
  • Mobilité : malgré les différentes phases, les étudiants restent assis durant toute la séance.

Bilan

  • Au début de l’initiative, l’enseignant a tenté l’expérience sans savoir comment les étudiants s’en saisiraient. Au final ses derniers s’en sont totalement emparés. Ce qui ressort de cette expérience, au-delà des points évoqués précédemment, c’est un besoin de liberté nécessaire pour permettre aux étudiants de s’investir dans l’activité et plus globalement dans leur parcours de formation.
  • Les résultats sont très satisfaisants, à tel point qu’il est envisagé de déployer l’activité dans d’autres matières, traitant elles aussi de sujets pouvant sembler trop théoriques au premier abord et pour lesquelles des applications concrètes pourraient permettre d’être mieux appréhendées par les étudiants.

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